Régulation sur le nouveau génie génétique: Notre Position
En collaboration avec une large alliance d'une soixantaine d'organisations de soutien, le ASGG indique dans une prise de position les lignes rouges à ne pas franchir.
ASGG Infos n° 95 – Février (pdf)
Brochure d'information de Friends of the Earth (2020) sur les risques des sprays à ARN (en anglais)
Le Tribunal Monsanto qui s’est déroulé à La Haye les 15 et 16 octobre 2016 a permis à 24 victimes de la multinationale américaine de faire entendre leur voix devant cinq juges internationaux.
«Au Burkina Faso, le coton transgénique, c’était un choix politique, imposé. La qualité de notre coton s’est beaucoup dégradée, les paysans ont tout perdu. Mais nous sommes en train de chasser Monsanto». Ousmane Tiendrébéogo est venu du Burkina Faso pour témoigner, avec beaucoup d’émotion et de dignité, devant le Tribunal Monsanto. A l’instar de paysans sri-lankais, canadiens, mexicains, étatsuniens, argentins et français qui ont raconté l’empoisonnement de leurs terres, de leur corps, de leur eau par le glyphosate de Monsanto. Et leur quête désespérée de justice face aux dommages subis.
Ouvrières triant des gousses de vanille de Madagascar. Seul 1% de l’arôme vanille couramment utilisé provient de véritable vanille. Photo : en.wikipedia.org, Jonathan Talbot, World Resources Institute, 2001.
La biologie de synthèse part du principe que l’on peut créer de toutes pièces des organismes vivants, que l’on peut fabriquer la vie, en quelque sorte. A la différence du génie génétique conventionnel qui isole un ou plusieurs gènes dans un organisme donneur pour les transplanter dans un organisme receveur, la biologie de synthèse insère un segment d’ADN entier – une voie métabolique, par exemple – dans un micro-organisme (une levure, entre autres). Véritables usines du vivant, les cellules transformées par la biologie de synthèse sont destinées à nous fournir des produits allant des cosmétiques aux détergents, en passant par les additifs alimentaires.
21.04.2014 | Disséminations expérimentales en Suisse
Les sélectionneurs de semences de céréales biologiques d’Allemagne et de Suisse ont contacté l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) suite à la demande déposée par Agroscope en vue d’une dissémination expérimentale de blé d’hiver génétiquement modifié. « La recherche publique effectuée en Allemagne et en Suisse dans le domaine de la sélection végétale sert de socle au développement des variétés de plantes agricoles cultivées en Europe centrale. Elle a une influence décisive sur les objectifs en matière de sélection variétale et sur la matière première servant à développer les céréales du futur », écrivent les sélectionneurs dans une lettre ouverte. Du moment qu’elle est financée par des fonds publics, la recherche devrait soutenir les projets en fonction du contexte économique et écologique. L’essai de dissémination n’est pas utile dans l’optique d’une sélection variétale axée sur la durabilité et il s’intègre mal dans le contexte social et agricole européen.
16.6.2010 | Synthetische Biologie
Après le décryptage des 3 milliards de paires de bases que compte le génome humain, des chercheurs voudraient passer à l’étape suivante et créer un génome humain artificiel. Photo : de.wikipedia.org.
En mai 2016, quelque 150 scientifiques, juristes et entrepreneurs se sont réunis à la faculté de médecine de l’Université de Harvard à Boston pour discuter à huis clos de la possibilité de créer un génome humain synthétique, autrement dit un humain fabriqué de toutes pièces en laboratoire.
Cette initiative fait suite au projet de lecture du génome humain (Human Genome Project-Read ou HGP-Read) lancé en 1990, dont la mission était d’établir le séquençage complet du génome humain, c’est-à-dire de trouver l’ordre des 3 milliards de paires de bases qui composent l’ADN humain. Une première ébauche du génome a été publiée en 2001 et le séquençage complet a été terminé en 2003.
En Suède, il est prévu pour la première fois de disséminer des arbres manipulés avec les nouvelles techniques de modification génétique. Photo : AnRo0002
En Chine, aux Etats-Unis et en Suède, le procédé CRISPR est désormais appliqué aussi aux arbres forestiers. Selon Testbiotech, de premières demandes ont été déposées en Suède en vue de la dissémination de peupliers dont le génome présente plusieurs modifications touchant notamment la floraison, la croissance ainsi que le développement des branches, des feuilles et des racines. L’objectif est de créer des arbres à l’apparence nettement changée.
09.03.2015 | Législation
Les plantes, mais aussi les animaux ou tout autre organisme dont le génome a été modifié par une des nouvelles techniques de modification génétique (NTMG) ne doivent pas être disséminés dans l’environnement sans avoir subi une évaluation du risque indépendante. Nous recommandons une régulation de ces techniques selon le droit sur le génie génétique. Sinon, les organismes produits ne seraient ni évalués, ni étiquetés ce qui serait en contradiction avec la volonté populaire qui ne souhaite voir des OGM ni dans les champs ni dans les assiettes. Le principe de précaution et de causalité doit aussi s’appliquer.